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Dans le cadre du Pacte vert, la Commission veut promouvoir une économie circulaire produisant moins de déchets tout en les recyclant mieux. Une politique qui vise particulièrement les résidus d’emballage, actuellement recyclés dans des proportions diverses d’un Etat membre à un autre.

Bouteilles plastiques, cartons de céréales ou bien polystyrène : une fois que le produit est consommé, il reste les contenants. Avec plus de 174 kilogrammes d’emballages jetés par habitant en 2018, l’Union européenne a encore du chemin à accomplir pour réduire sa production de déchets. Selon Eurostat, ces chiffres comprennent les matériaux “qui ont été utilisés pour le confinement, la protection, la manipulation, la livraison et la présentation de marchandises, des matières premières jusqu’au produits finis, du producteur jusqu’à l’utilisateur ou le consommateur”.

66,3 % du poids des emballages était recyclé en Europe en 2018. Alors que l’UE ambitionne d’en recycler au moins 70 % à l’horizon 2030, où en sont les pays européens dans leurs efforts ?

Des objectifs progressivement rehaussés

La directive 94/62/EC du 20 décembre 1994 impose un taux de recyclage des emballages d’au moins 55 %, dont 60 % pour le verre, le papier et le carton. Cet objectif a été rehaussé en 2018, pour atteindre au minimum 65 % de recyclage de tous les emballages à l’horizon 2025, dont 70 % pour le verre et 75 % en ce qui concerne le papier et le carton.

La Belgique en tête

Entre la Belgique, avec 85,3 % des emballages recyclés en 2018, et Malte (35,7 % la même année), de larges disparités demeurent de part et d’autre du continent. Même si une tendance générale ressort puisque la plupart des pays européens se retrouvent dans une fourchette comprise entre 60 et 70 % de recyclage des emballages.

Après l’archipel maltais, la Hongrie est le seul pays sous la barre des 50 % (46,1 %). A l’inverse, sept pays dépassent les 70 % d’emballages recyclés. Quasiment tous sont situés au nord du continent. Derrière la Belgique, viennent les Pays-Bas (72,9 %), le Luxembourg (70,9 %), la Finlande et Chypre (70,2 %), puis la Suède et le Danemark (70,1 %).

Certains Etats ont considérablement augmenté leurs capacités de recyclage. Chypre est ainsi passé de 34 % en 2008 à 70,2 % en 2018, ce qui représente un bond de plus de 36 points en une décennie. Dans une moindre mesure, la Grèce affiche aussi une augmentation conséquente de son taux de recyclage, passé de 43,8 % à 63,6 % sur la même période.

La France sous la moyenne européenne… mais pas pour le papier

Avec un taux de 65,7 %, la France se trouve légèrement sous la moyenne des Vingt-Sept en matière de recyclage des déchets d’emballage (66,3 %). En 2020, l’entreprise spécialisée Citeo estimait que le recyclage des emballages dans le pays lui permettait d’éviter l’équivalent de 1,6 millions de tonnes d’émission de CO2. Une simplification des gestes de tri pour les ménages a été mise en place depuis, afin de faciliter la collecte des déchets puis le recyclage.

En regardant de plus près, il apparaît que le verre est systématiquement mieux recyclé que les autres matières. Côté français, 76,2 % des emballages en verre étaient recyclés contre 65,7 % pour l’ensemble des matériaux. L’écart est encore plus fort en Allemagne, où le taux de réutilisation du verre atteignait 83 % en 2018, avec plus de 17 points de différence par rapport au recyclage des emballages en général (65,7 %). Certains pays comme la Slovénie et la Belgique grimpent même jusqu’aux 100 % de recyclage des contenants en verre. Les papiers et les cartons sont généralement mieux retraités que des matières telles que le bois. Dans ce domaine, la France est largement au-dessus de la moyenne européenne (84,2 %), avec un taux de recyclage des déchets papier et carton de 92,1 % en 2018.