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Une première usine de traitement des déchets dangereux de l’aluminium devrait voir le jour en 2023.

C’est une innovation à fort potentiel qui vient d’être validée en Chine par un groupe français en association avec l’université Hangzhou Dianzi.  Grâce à un nouveau procédé visant à traiter les scories d’aluminium, les déchets de l’industrie de l’aluminium ont enfin une méthode de recyclage !

Après deux ans de recherches et développement et grâce à un four pilote équipé d’une torche plasma, le groupe a démontré la possibilité de transformer  les déchets ultimes d’aluminium, “dont la toxicité est avérée, en une matière première de haute valeur et inoffensive ». A l’échelle pré-industrielle, l’intérêt est de supprimer les éléments dangereux (nitrures, composés chlorés et fluorés) des déchets pour en isoler l’alumine d’une pureté supérieure à 70%. Plus simplement, ce matériau pourra être utilisé en substitution partielle à totale des matières premières vierges.

 

Un marché chinois important

On estime que ce nouveau procédé permettra d’éliminer un déchet présent en très grandes quantités, dangereux dès qu’il est en contact avec l’eau, mais aussi de réduire drastiquement l’extraction de matières premières et la création de  produits indésirables comme les boues rouges.

Le développement en Chine n’est pas anodin. Il y est produit jusqu’à 2 millions de tonnes de scories d’aluminium, sans solution de recyclage, sans compter les quantités des années précédentes, évaluées à plusieurs dizaines de millions de tonnes, et qui doivent être stockées à l’abri du ruissellement. La future nouvelle usine aura une capacité première de traitement de 30 000 tonnes de déchets par an. Elle sera ensuite portée à 150 000 puis 300 000 tonnes après l’optimisation du procédé.