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Le consortium PS25 a identifié les prérequis techniques au lancement d'une filière française de recyclage du polystyrène. Ils concernent le gisement des déchets à recycler, les techniques de recyclage et l'emploi du polystyrène recyclé.

La mise en place d’une filière Française de recyclage du polystyrène (PS) « peut être envisagée avec réalisme d’ici à 2025 », affirme le consortium PS25, qui rassemble les acteurs intéressés à la création d’une telle filière.

Ses membres « se sont engagés auprès du ministère de la Transition écologique à prendre une décision finale (…) avant la fin de l’année 2021 ». Cette décision fera l’objet d’une concertation entre les acteurs, dont les services du ministère, l’Agence de la transition écologique (Ademe) et la Direction générale de la prévention des risques.

Pour rappel, la loi Climat prévoit qu’ « à compter du 1er janvier 2025, les emballages constitués pour tout ou partie de [polystyrène], non recyclables et dans l’incapacité d’intégrer une filière de recyclage, [soient] interdits ».

Assurer un gisement de qualité

Pour que l’ambition de PS25 se concrétise, plusieurs conditions techniques doivent être réunies. Tout d’abord, le gisement d’emballages en PS doit être « suffisant et garanti dans le temps ». Il est actuellement de 100 000 tonnes. L’achèvement de l’extension des consignes de tri à tous les emballages ménagers annoncé pour 2023 devrait permettre d’alimenter plusieurs usines de recyclage, explique PS25.

Il faudra aussi disposer de technologies de tri et de recyclage efficientes. L’un des principaux enjeux concerne la préparation de la matière, qualifiée d’« étape indispensable pour assurer la qualité du gisement à recycler ». En novembre 2020, le consortium a lancé un appel à manifestation d’intérêt sur le sujet. Depuis, des « discussions ont été entamées » avec deux des huit candidats déclarés : Michelin et Veolia. Concernant le recyclage à proprement parler, PS25 rappelle l’existence de technologies de recyclage mécanique (mais qui ne n’autorisent pas le réemploi dans l’agroalimentaire) et évoque les « perspectives intéressantes » offertes par le recyclage chimique en termes d’aptitude au contact alimentaire. Les projets les plus avancés pourraient se concrétiser par la mise en service de pilotes en 2023.

Enfin, dernière condition à remplir : les producteurs de produits laitiers frais et de viandes découpées doivent utiliser le PS issu des usines de recyclage. Ils « se sont engagés collectivement à utiliser jusqu’à 100 % du polystyrène recyclé, issu de la filière de collecte et de recyclage française », indique PS25.

Reste à définir « l’équilibre économique permettant l’amorçage de cette filière et assurant sa viabilité ». Ce devrait être chose faite à la fin de cette année. Ensuite, « un plan concret de création ou non de cette filière » sera arrêté.