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Chaque année, le volume de déchets collectés par les municipalités européennes auprès des particuliers et des commerçants représente une moyenne de 492 kg par habitant, avec d’importantes différences d’un pays à l’autre. Le taux de recyclage de ces déchets est en hausse.

 

Avec une moyenne de 492 kg de déchets par an et par habitant, les Européens sont encore loin du zéro déchet. Ces données diffusées par l’agence européenne de statistiques Eurostat présentent les kilos de déchets collectés par les municipalités européennes en 2018, rapportés au nombre d’habitants. Il ne s’agit donc pas des déchets industriels, mais ceux produits par les ménages et les commerçants.

Cette moyenne de 492 kg est en baisse par rapport au pic enregistré en 2008, où l’on comptait 518 kg par habitant. En 2018, les collectivités européennes ont collecté un total de 220 millions de tonnes de déchets.

Derrière ces moyennes et ces totaux se cachent de grandes disparités. La production de déchets par habitant varie considérablement d’un pays à l’autre. En gros, plus on est riche, plus on génère de détritus :

Le Danemark est le plus important producteur de déchets par habitant, avec 814 kg par Danois, loin devant Malte (640 kg) et l’Allemagne (615 kg). Deux pays voisins de l’Union européenne auraient leur place sur le podium : la Norvège (739 kg) et la Suisse (703 kg).

527 kg pour les Français

Dans le monde, ce sont les États-Unis qui sont en haut du classement, avec 773 kg par habitant. Pour 4 % de la population mondiale, les USA génèrent 12 % des déchets.

Au bas du classement se trouvent la Roumanie (272 kg), la Pologne (329 kg) et la Tchéquie (351 kg). Attention à ne pas voir là forcément un signe de vertu. La Roumanie a un important problème de gestion des déchets : son réseau de collecte et de gestion présente de grosses lacunes, malgré les aides allouées par l’Union européenne, et le recyclage est encore à un niveau très bas. De plus, le pays reçoit également des déchets venus du reste de l’Europe, qui s’en débarrasse ainsi à moindres frais.

Les Français, avec 527 kg de déchets en 2018, se situent à la 10e place. Le volume de déchets produits par an a tendance à légèrement baisser depuis 2008, malgré une légère remontée depuis 2015 où le chiffre atteignait 516 kg.

Le recyclage en progression

Un autre indicateur est à observer en parallèle de ces volumes collectés, il s’agit du taux de recyclage des déchets municipaux, qui permet de voir quelle proportion de ces déchets est valorisée.

Certains pays produisant d’importants volumes de détritus présentent également un fort taux de recyclage. C’est le cas de l’Allemagne, qui recycle 67 % des déchets municipaux.

La moyenne européenne est actuellement de 46,4 %, elle était de 35 % en 2007. Ce taux est en augmentation dans la plupart des pays, un programme européen a été mis en place en 2018 avec l’objectif d’atteindre 60 % en 2030 :

Ce chantier européen des déchets est complexe, et pourrait connaître une année 2020 périlleuse. Les déchets industriels, notamment, font l’objet de trafics, au détriment de l’environnement et de la santé des riverains, notamment en Roumanie et en Bulgarie.

La crise sanitaire du Covid-19 a également mis un coup d’arrêt à la réduction des plastiques à usages uniques, qui sont revenus en force pour limiter la propagation du coronavirus.

 

Source : Ouest-france

Crédit Photo : David Ademas