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Si les panneaux solaires fournissent une énergie propre, leur fabrication est en revanche peu durable et leur recyclage n’est pas très au point. Néanmoins, cela pourrait changer assez rapidement. Selon une étude, les matériaux recyclables provenant des panneaux solaires défectueux vaudront en effet très cher dans moins d’une décennie.

Un recyclage pour l’instant peu intéressant

En 2021, une chercheuse estimait que les énergies renouvelables ne sont pas naturellement écologiques et durables. Si les sites d’implantation des éoliennes et panneaux solaires sont cruciaux, leur recyclage interroge grandement. En effet, les pales d’éoliennes ne sont actuellement pas recyclables et les panneaux solaires jouent un rôle dans l’augmentation des quantités de déchets électroniques. Malheureusement, un panneau solaire en fin de vie finit sa course dans une décharge. Pourtant, il serait possible de récupérer quelques matériaux. Cependant, leur recyclage n’est pas très intéressant aujourd’hui. Les panneaux sont donc détruits, constituant ainsi du gaspillage.

Le 6 juillet 2022, la société de recherche énergétique Rystad Energy a publié une étude de recherche sur le sujet. Selon les auteurs, la donne pourrait changer d’ici 2030. Actuellement, les matériaux recyclables provenant de panneaux photovoltaïques à l’échelle mondiale valent environ 170 millions de dollars. Or, cette somme pourrait s’approcher des 3 milliards dans moins d’une dizaine d’années.

Faire évoluer les méthodes de recyclage des matériaux

Les panneaux solaires intègrent de l’aluminium, de l’argent, du cuivre, du polysilicium et du verre. À part le verre, ces matériaux jouissent d’une certaine valeur sur le marché du recyclage, mais un important problème se pose. En effet, il n’existe pour l’instant aucune méthode peu onéreuse pour séparer ces matériaux dans le but de les récupérer. Par ailleurs, Rystad Energy explique que la hausse de la demande en panneaux solaires devrait très bientôt se confronter à une chaîne de fabrication de plus en plus fragile à cause d’un approvisionnement en matériaux de fabrication de plus en plus difficile. Par exemple, le silicium est en matériau dont la production est assurée principalement par la Chine où le non-respect des droits de l’homme vaut des sanctions à ce pays. Que se passera-t-il si le monde décide un jour de se passer de la Chine pour produire du silicium  ?

D’une manière générale, une fragilité de la chaîne de fabrication des panneaux provoquera une augmentation des prix. En revanche, si les méthodes de recyclage des matériaux évoluent d’ici là, les problèmes d’approvisionnement seront en grande partie compensés. Actuellement, des travaux sont d’ailleurs menés pour développer des solutions de plus en plus performantes et abordables. Toutefois, l’industrie doit considérer qu’il s’agit d’une course contre la montre puisque la durée de vie des panneaux est de seulement 25 ans.

Source : sciencepost.fr